Le roman de Delphine

" Parmi les h矌els qu'on trouve sur le c矌?gauche de la rue Laffitte, en allant du boulevard ?Notre-Dame de Lorette, il en est un remarquable entre tous par ses belles proportions architecturales et par les sculptures fouill嶪s dans sa fa蓷de. Il appartenait, il y a vingt ans, au banquier Jacques Savaron. Cet h矌el se compose de deux grands corps de logis s廧ar廥 par une vaste cour. Dans le premier, qui s'彋end sur la rue, 彋ait install?le bureau du c幨鋐re financier. Le second, situ?entre la cour et un jardin ras?depuis, lui servait d'habitation. On ne saurait souhaiter une demeure plus somptueuse. Tout ce que les hommes ont invent?pour rendre l'existence confortable, luxueuse, pour aider aux aises du corps et flatter les yeux, se trouvait dans cette maison. Merveilles de l'industrie de l'ameublement, chefs- d'oeuvre de l'art, tableaux, statues, bronzes, tapis, plantes rares, tout s'彋alait comme ?profusion; il suffisait de mettre le pied sous ce toit favoris?par la fortune pour deviner que celui qui l'habitait n'avait plus rien ?d廥irer des f幨icit廥 mat廨ielles et qu'il avait 廧uis?tous les plaisirs. C'est dans une vaste pi鋃e de l'h矌el Savaron que nous introduisons nos lecteurs. Il est cinq heures de l'apr鋊 -midi. Le jour baisse rapidement, si rapidement qu'au moment o?commence ce r嶰it, un valet de pied vient d'apporter plusieurs lampes qu'il a d廧os嶪s, l'une sur un vaste bureau couvert de papiers, l'autre sur un gu廨idon, la troisi鋗e sur un f de colonne. Ces lampes, par la mani鋨e dont elles sont plac嶪s, distribuent habilement leur clart? Tout est dans l'ombre, et cependant tout se voit."