A travers chants

MUSIQUE, art d'幦ouvoir par des combinaisons de sons les hommes intelligents et dou廥 d'organes sp嶰iaux et exerc廥. D嶨inir ainsi la musique, c'est avouer que nous ne la croyons pas, comme on dit, faite pour tout le monde. Quelles que soient en effet ses conditions d'existence, quels qu'aient jamais 彋?ses moyens d'action, simples ou compos廥, doux ou 幯ergiques, il a toujours paru 憝ident ?l'observateur impartial qu'un grand nombre d'individus ne pouvant ressentir ni comprendre sa puissance, ceux-l?n'彋aient pas faits pour elle, et que par cons廦uent elle n'彋ait point faite pour eux. La musique est ?la fois un sentiment et une science; elle exige de la part de celui qui la cultive, ex嶰utant ou compositeur, une inspiration naturelle et des connaissances qui ne s'acqui鋨ent que par de longues 彋udes et de profondes m嶮itations. La r徼nion du savoir et de l'inspiration constitue l'art. En dehors de ces conditions, le musicien ne sera donc qu'un artiste incomplet, si tant est qu'il m廨ite le nom d'artiste. La grande question de la pr澭minence de l'organisation sans 彋ude sur l'彋ude sans organisation, qu'Horace n'a pas os?r廥oudre positivement pour les po褮es, nous para褾 嶲alement difficile ?trancher pour les musiciens. On a vu quelques hommes parfaitement 彋rangers ?la science produire d'instinct des airs gracieux et m瘱e sublimes, t幦oin Rouget de l'Isle et son immortelle Marseillaise; mais ces rares 嶰lairs d'inspiration n'illuminant qu'une partie de l'art, pendant que les autres, non moins importantes, demeurent obscures, il s'ensuit, eu 嶲ard ?la nature complexe de notre musique, que ces hommes en d嶨initive ne peuvent 皻re rang廥 parmi les musiciens: ILS NE SAVENT PAS.