D'Alembert

Leibniz, dit-on, ne faisait cas de la science que parce qu'elle lui donnait le droit d'皻re 嶰out?quand il parlait de philosophie et de religion. L'id嶪 certes est g幯廨euse et digne de son grand esprit, mais si tous ceux qui abordent ces hautes questions devaient commencer par 皻re des Leibniz, ils deviendraient singuli鋨ement rares. Quelque haut d'ailleurs qu'ils fussent plac廥, leurs discours 幨oquents ou vulgaires, orthodoxes ou h廨彋iques, vaudraient seulement par eux-m瘱es et nullement par le nom de l'auteur. Les plus illustres sur ce terrain sont les 嶲aux des plus humbles, et l'autorit?n'y peut 皻re accept嶪 dans aucune mesure. Que les luth廨iens ne triomphent donc pas pour avoir compt?dans leurs rangs K廧ler et Leibniz, car les catholiques leur opposeraient Descartes et Pascal, et si ces grands hommes se sont hautement d嶰lar廥 chr彋iens, on pourrait, parmi les penseurs les plus libres et les sceptiques les plus hardis, citer des g幯ies du m瘱e ordre, au premier rang desquels se place d'Alembert. Le nom de d'Alembert rappelle aux g廩m鋈res l'幦ule de Clairaut et d'Euler, le pr嶮嶰esseur de Lagrange et de Laplace, le successeur d'Huygens et de Newton; d'Alembert est, pour les lettr廥, l'orateur spirituel, dont l'幨oquence toujours pr皻e fut, pendant un quart de si鋃le, pour deux Acad幦ies, le plus grand attrait des s嶧nces solennelles.