L'Avare: Molière

Harpagon, riche vieillard, fait subir toute sa maisonn e sa passion aveugle et tyrannique pour l'argent. Son avarice fait obstacle aux projets amoureux de ses enfants, le pousse soup onner ses proches et donne envie ses serviteurs de le tromper. Quand il apprend que son fils est son rival aupr s de la belle Mariane et qu'une cassette pleine d'or lui a t d rob e, sa fureur est son comble et frappe de stupeur tout son entourage...Les grands personnages de Moli re, M. Jourdain comme Argan, Alceste, Tartuffe ou les autres, ont tous dans leurs faiblesses quelque chose d'humain et de touchant qui nous emp che de rire sans retenue de leurs vices ou de leurs ridicules. A l'exception d'Harpagon. Celui-l n'est ni p re, ni ami, ni bon ni mauvais, ni courageux ni craintif Rien qu'avare. Avare, pingre, ladre, fesse-mathieu, quoi qu'on fasse et quoi qu'il arrive. Grandiose, sublime, fou d'avarice. Les rires qu'il soul ve ne sont pas pr s de s' teindre. Mais Harpagon n'en a cure. Il n'est pas susceptible. Rien qu'avare, vous dis-je.Elise, fille d'Harpagon, souhaite se marier avec Val re, tandis que son fr re Cl ante veut pouser Mariane. Mais le p re a d'autres vues pour ses enfants, et a jet lui-m me son d volu sur la jeune fille. La pi ce, cr e par Moli re en 1668, serait donc une com die amoureuse si, derri re cette premi re intrigue, ne se dessinait surtout la com die d'un caract re, l'avare, dont la pr cieuse cassette, un moment d rob e, r appara t opportun ment afin de permettre un d nouement heureux. Cr ature comique, objet de moqueries et de vengeances, mais aussi nature monstrueuse et tyran domestique, Harpagon est bien la figure qui domine presque toutes les sc nes, assure l'efficacit dramatique de la pi ce et permet la com die de confiner la farce. Par la satire, le quiproquo et l'ironie, Moli re brosse de lui un portrait d'une dr lerie sans piti .